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 L'INJUSTICE DE LA JUSTICE FRANCAISE 


Cette rubrique se veut sérieuse. Elle est réservée à la libre expression des personnes qui, en leur âme et conscience, estiment avoir été flouées, trompées, abaissées et détruites par la justice française. L'affaire d'Outreau (dévoilée totalement lors des auditions devant les députés en janvier-février 2006) n'est qu'une infime partie de ce qui est souterrain. Beaucoup de personnes sont privées de la liberté d'expression, on ne leur permet jamais de s'exprimer "puisqu'un juge ne s'excuse jamais et ne fait jamais d'erreur", selon l'expérience de certaines de leurs victimes qui sont détruites et ne demandent que la mort.

Dans cette page, nous mettons les propos des personnes qui subissent la mort à petit feu dans leur vie intérieure à cause de la justice française, dont on pourrait dire que parfois elle devrait s'appeler "Ministère de l'Injustice". D'ailleurs, faites l'essai, si vous écrivez au Ministère de la Justice, vous n'aurez pas de réponse, car dans leurs bureaux dorés on ne sait pas ce que c'est que la souffrance et la remise en question. La parole est donc désormais au peuple ! c'est cela la vraie démocratie.

Un magistrat devrait devenir responsable de ses actes au même titre qu'un délinquant, et être sanctionné lorsqu'il commet l'irréparable.

Pour le citoyen, cette responsabilité se décline dans  l’article 1382 du Code Civil qui dispose que «  tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer ».

ÉCRIVEZ-NOUS NOMBREUX, nous publierons vos propos, à condition que les faits soient réels, et que le respect reste de mise. Respect, mais fermeté dans les propos sont de rigueur. Pas de haine, pas d'esprit de vengeance. Nous n'attaquons pas les personnes mais un système et une fausse philosophie, qui malheureusement génèrent trop de nouvelles victimes : assez !

 

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Quand les juges oublient de réfléchir, le malheur est proche…

Mon futur mari a été incarcéré en 2005, juste avant les fêtes. J’avais envie de vous raconter mon histoire, une parmi tant d’autres, un témoignage pour ne pas oublier.

Pour cela je dois vous raconter un petit bout de la vie de mon homme. Il a été élevé dans une famille où les secrets sont de mise, à 15 ans, il a appris qu’il avait grandi au sein d’un grand mensonge. A cette époque, il a pété les plombs : auto mutilation et 2 tentatives de suicides, pour arriver en 2003 à une violente dispute entre lui et sa grand-mère. Cette dispute a dégénéré, il l’a poussée, elle est tombée contre un radiateur. Elle a porté plainte, lui ne se souvenait absolument pas de ce qui c’était passé ce jour-là, son cerveau avait déconnecté. Bref, il est condamné à 18 mois de prison avec sursis sous condition de : voir un psy tous les mois, ne plus voir sa grand-mère, voir le spip du tribunal tous les deux mois (et cela pendant 4 ans).

Au début il s’y tient jusqu’au jour où il s’embrouille avec la psy (je pense qu’il ne supportait pas de devoir ouvrir les yeux sur son passé et sa situation), elle lui dit que tout cela ne sert à rien, qu’elle perd son temps avec lui, qu’elle ne veut plus le voir. Il explique cela au spip qui « prend note » sans rien ajouter.

Moi je l’ai connu en juin 2005. A cette époque, sa grand-mère avait repris contact avec lui, ils s’étaient expliqués, avaient décidé que les torts étaient partagés. Ils se sont revus et se sont réconciliés, pleurant dans les bras l’un de l’autre. Depuis ce jour, il a retrouvé une certaine stabilité, il reprenait goût à la vie, avait retrouvé un emploi, on a emménagé ensemble, ça repartait, il était vraiment bien. Plus aucune auto mutilation, il allait de l’avant, avait des projets pour lui, pour nous. De temps en temps on allait boire un café avec sa grand-mère, elle est adorable, on s’entend super bien toutes les deux.

Le 20 décembre au matin, 8h30, on frappe à la porte. Je me lève, j’ouvre : « Police ! H. C. est ici ? ». Et là tout bascule, je le réveille, il ne comprend pas ce qui se passe et moi non plus, il est terrorisé. On questionne les flics qui ne nous disent ne rien savoir. Ils ne sont vraiment pas agressifs, je les sens même un peu « emmerdés » par la situation (ils voient bien qu’ils ne débarquent pas chez des grands délinquants…) Ils finissent par l’emmener, menottes aux poignets. Jusqu’à 11h30 il sera rassuré par toutes les personnes qu’il verra, non ce n’est pas grave, sûrement un problème de changement d’adresse, ça arrive souvent, blablabla…

A 12h00 il passe devant le juge pour révoquer son sursis car : il n’a pas pris l’initiative de voir un autre psy et il a revu sa grand-mère (qu’ils n’ont même pas pris la peine d’appeler pour savoir si elle était d’accord…) !! C’est grave, il risque de partir pour 18 mois. J’ai fait venir son avocat, j’ai demandé à témoigner (ce qui m’a été accordé), j’ai demandé à ce qu’ils appellent la grand-mère (refusé !).

Lui est terrorisé, il pleure tout ce qu’il sait, ne comprend pas ce qu’on lui reproche ou, du moins, ne comprend pas que la prison l’attende pour s’être réconcilié et ne pas avoir cherché un autre psy (ce qu’on ne lui a jamais demandé de faire). Il est dans le bureau du juge, moi dans le couloir avec les flics, je pleure tout ce que je sais moi aussi, ils essayent de me réconforter, me disent de ne pas trop m’inquiéter, qu’il n’a vraiment pas le profil à être envoyé en prison.

L’avocat sort du bureau : 4 mois… Je vacille, incapable de réaliser ce qui vient de se jouer. 4 mois pour quoi ? Pour rien, 4 mois pour des histoires de famille qui tenaient maintenant du passé, 4 mois pour lui faire comprendre quoi ? Que la justice peut vous détruire si elle en a envie.

Les conséquences de cette décision sont lourdes : depuis qu’il est là-bas, il a commencé par prendre un coup de couteau en promenade la première semaine, ils le gavent de Xanax parce qu’il fait des crises d’angoisse et l’assomment à grand coup de somnifères pour le faire dormir, à sa sortie il aura un casier judiciaire (dur de trouver un travail dans ces conditions), sa santé psychologique est au plus bas. J’ai vraiment peur qu’il ne fasse une bêtise mais on ne peut rien faire si ce n’est alerter le service social de la maison d’arrêt en sachant que cela n’aura aucun effet. Il a demandé à voir un psy, il prend des cours.

Le spip de la prison lui a dit qu’il n’avait rien à faire là-bas, qu’il ne comprenait pas ce qui avait traversé la tête du juge !!! L’assistante sociale que j’ai rencontrée m’a dit à peu près la même chose. Ressort de toute cette histoire une incompréhension totale de la sanction (qui du coup ne sert à rien), je garde depuis ce jour une rancœur infinie contre la justice de ce pays. Je vois, moi aussi un psy toutes les semaines depuis son incarcération. Sa grand-mère, que je vois chaque semaine, me pleure sur l’épaule se sentant responsable de tout cela. Je la rassure du mieux que je peux et mon homme aussi en lui envoyant des lettres, mais elle culpabilise.

Au final, tout le monde est perdant dans cette histoire, lui bien sûr, sa grand-mère, moi et même la prison qui se voit un peu plus surpeuplée à cause de cas comme celui-là (qui sont bien moins rares qu’on ne le pense, un codétenu de mon ami a pris 8 mois pour une histoire similaire…).

Voilà, juste envie de témoigner, persuadée de ne pas être la seule à vivre cette situation. On en parle pas assez, ils sont actuellement plus de 59 000 détenus en France condamnés ou prévenus. Tous le sont dans des conditions indignes d’un pays comme le nôtre : surpeuplement, violences, non-respect de la dignité humaine, rabaissés en permanence. Les fouilles intégrales sont courantes, les cellules sont prévues pour une personne, ils se retrouvent régulièrement à 4 dans 9m². Le premier bâtiment où il était, il n’y avait pas de chauffage, pas d’eau chaude, les vitres étaient cassées, les matelas étaient à même le sol.

La France devrait avoir honte. J’ai honte de mon pays, celui des droits de l’homme… Vraiment pas de quoi fanfaronner.

K., 22 ans. 25.01.2006


Je ne sais plus par ou commencé ny même a qui l'on peut donné un peut de confiance dans ce pays, pas de haine ! mais comment faire ! je suis pour l'instant a l extérieur d une prison avec ses six mois de sursis et mise a comme il dise l'épreuve  sur deux ans    dans ma tête je suis enfermé pour la vie, de victime d un sadique je m en suis retrouvé coupable pire encore a lui payé des dommages et enterré je ne sais dans qu elle mafia ou autre je suis tombé ou plutôt la France ma laissé tombé mais j ai vécu le pire je ne peut m étendre sur le sujet car mon honneur a étais anéanti a jamais peut être je serais encore en vie dans 50ans mais peut être serais je mort demain et j emporterais avec moi toutes ses souffrances que notre très propre société nous auras fais vivre
je n aurais jamais pensé qu il pouvais y avoir autant d innocents que cela dans les prisons ou des peines démesurées pour d autre  voilà c tout ce que je puis dire   et que dire de plus  je n ai plus confiance en rien puisque même la justice n en n ai pas une  j espère que même" ci moi je n arrives plus a tenir par manque de force moral que d'autre victimes de celle qui s appelle justice tiendrons bon courage a tous     saluts...............
 
                                               un homme d'une quarantaine d année......   1.03.2006

Qui sont les victimes, là, qui sont-elles, les vraies victimes avérées, réelles, qui souffrent ?

Mon père est actuellement détenu à Fresnes, depuis le 28 octobre 2005. Il a 80 ans. Trois procès...

Pour pédophilie. Sans preuve. Non, pas sans. Avec preuve du contraire. Certificats médicaux de virginité totale, certificats médicaux de cancer de la prostate et donc d'impossibilité de violer qui que ce soit.

Un mini-Outreau sordide de plus. Mais pas médiatique.

Un procès en 2001 avec une condamnation à 15 ans. Telle dingue comme procès qu'il a été cassé pour 11 moyens.

11 mois de détention à la Santé.

Second procès en février 2004 : acquitté.

Le Parquet, ce cher Parquet qui ne supporte pas de perdre fait appel.

Ma mère en meurt d'un arrêt cardio-respiratoire.

Troisième procès en 2005 : 8 ans.

Jolie loterie !

Ma mère est morte, mon père, 80 ans, cardiaque, atteint de la maladie d'Hashimoto, atteint d'arthrose déformante, s'est déjà vu refusé deux demandes de mise en liberté.

Ma fille, 11 ans, pleure le soir car le Proc lui a refusé le permis de visite pour son grand-père.

Moi, 1 ans de troubles psychologiques, trois mois de ma vie qui me manquent après l'envoi en prison de mon père, tant les médecins m'ont bourré de cachets. Perdu 11 kilos.

Qui sont les victimes, là, qui sont-elles, les vraies victimes avérées, réelles, qui souffrent ?

3.03.2006


Monsieur, Madame

 

C'est super de pouvoir vous parler d'un poids qui me pèse depuis 38 années. En 1968 suite à une fugue de chez moi pour attouchement sur ma personne de la part d'un proche, je me suis enfuie et fait du stop du nord à Strasbourg la j'ai dormi plusieurs nuits dehors sur un banc ou sous un porche jusqu'à ce que apercevant les gendarmes je pris la fuite de peur d'être ramenée chez moi ; ils me rattrapèrent et m'emmenèrent dans leur brigade la ils me questionnèrent sans cesse bien sur je leur donnai une fausse identité, après plusieurs coups de fils de leur part ils découvrirent qui j'étais et très vite je fus différée devant le juge puis incarcérée a la prison de Strasbourg... Pourquoi ? je n'avais ni volé , ni tué ni injurié je suis restée plusieurs jours, de quel droit ? Avec le recul je suis pleine de rancœur et je n'ai pas du tout confiance en la justice si bien que je me demande si ce n'est pas à nous-même de faire justice qu'attendre de l'Etat de notre France je suis dégoûtée... Ce poids je le traîne depuis si longtemps j'aimerais savoir pourquoi et de quel droit on m'a emprisonnée comme une meurtrière alors que tant de meurtres restent impunis, aidez moi je vous en prie a découvrir la vérité merci de votre soutient j'espère avoir une réponse de votre part...

14.03.2006


Et en attendant, le coupable court toujours...

Je ne sais pas trop si je dois écrire tout ça, c'est un témoignage qui ressemble trop à tant d'autres.

Mon mari est en prison depuis 9 mois. Je viens d'avoir 22ans, lui 28 et nous avons un petit garçon de 11mois. Fin d'année 2005, mon mari a appris que la police le cherchait. Quelqu'un avait porté plainte contre lui pour coups et blessures avec arme blanche. Apprenant cela, il a voulu aller au commissariat de lui même, mais avant il a voulu passer voir la victime qu'il connaissait pour comprendre ce que c'était que cette histoire. Même pas le temps d'arriver dans la chambre, la police était la et lui passe les menottes. Début de la garde à vue, les interrogatoires qui se répètent, présentation au procureur puis au juge. La bas un avocat lui donne un "conseil" :

"Monsieur E., vous devriez tout avouer sinon vous risquez de mettre le juge en colère devant l'évidence des faits et la peine n'en sera que plus longue car vous serez jugé immédiatement. Alors que si vous avouez, "faute avouée à moitié pardonnée" et on vous laissera le temps de préparer votre défense avec un avocat et vous serez jugé dans quelques jours!"

C'est réussi pour eux, mon mari qui ne veut pas être jugé tout de suite invente une histoire à dormir debout. C'est parti pour la détention provisoire! Une fois écroué, il revient sur sa dernière déclaration et admet qu'il l'a faite dans l'unique but de ne pas être jugé tout de suite car il veut que l'enquête soit faite, que tout le monde ai la preuve qu'il n'y est pour rien dans cette histoire, que le juge prenne le temps de vérifier qu'il n'était même pas sur place la nuit ou on l'accuse d'avoir tapé l'autre personne...(qui d'ailleurs a reconnu ne pas être totalement sur que c'est lui mais n'ose pas revenir sur sa déclaration car peur d'avoir des problèmes avec la police)

Et maintenant cela fait 9mois. Mon petit garçon apprend à marcher sans son père, ne le reconnaît même pas, s'accroche à moi de toutes ses forces quand on va le voir car "visage étranger!" toujours pas de date de jugement. Il risque 5ans de prison pour quelque chose dont on a toutes les preuves qu'il n'y est pour rien.

Si dans 3 ans mon fils me demande pourquoi son père est en prison pourrais je lui dire "c'est parce que la justice est injuste et enferme des gens avant même de savoir s'ils sont coupables. Ton père n'a rien fait mais tu vois, même quand on fait rien on peut aller en prison?" Comment un enfant peut il comprendre cela? Je serais plutôt "obligée" de lui dire "ton père a fait une bêtise", et ainsi la justice aura gagné. Mon mari sera devenu le coupable plusieurs mois ou années après les faits.

Voila comment on réécrit l'histoire. Et en attendant, le coupable court toujours...

7.09.2006


Innocent mon mari est en prison

 

Aujourd'hui 15/02/2007. Rien n'a changé dans notre système judiciaire après Outreau.

Je peux témoigner de l'horreur que nous fait vivre la machine à broyer.

Innocent mon mari est en prison. Il a été condamné à 6 mois fermes alors qu'il a été reconnu coupable de viol. L'avocat général avait requis du sursis.

La plaignante n'a jamais été inquiétée. Elle a pu mentir, alléguer tout ce qu'elle a voulu, même les mensonges avérés ont été balayés d'un revers de manche.

Je reste choquée par ce que nous avons vécu pendant 3 ans. Je reste au côté de mon mari qui sortira le 13/3. Ils ont refusé aujourd'hui sa remise en liberté car il n'a pas accepté de

reconnaître sa culpabilité alors la chose a été jugée. On lui reproche de ne pas se remettre en cause. Les Juges ont besoin que les innocents reconnaissent leur culpabilité

pour se convaincre qu'ils ont bien fait de le mettre en prison. Je préfère que mon mari aille jusqu'au bout de sa peine, mais qu'il ne courbe pas l'échine devant ces monstres de

froideur et d'incompétence. Il ira jusqu'au bout. Il a mon respect, mon soutien et celui de tous ses amis.

C'est un homme respectable qui n'a jamais fait de mal à personne. Il sortira le 13/3 droit dans ses bottes et les juges n'auront pas eu ce qu'ils veulent.

 

"ne leur pardonnez pas, il savent ce qu'ils font"

 

Isabelle   15.02.2008

 


ICI

vos prochains témoignages....

 


 
LA RESPONSABILITE DES MAGISTRATS

Qu’elles fascinent ou qu’elles effraient, qu’elles soient criminelles ou politico-financières, qu’elles concernent notre droit fondamental à la vie ou la santé publique, de nombreuses  affaires judiciaires ont envahi nos écrans et nos quotidiens depuis une vingtaine d’années.
Du crime contre l’humanité aux viols en famille, des tueurs en série aux prêtres pédophiles, de la grande délinquance financière au financement des partis politiques, du scandale du sang contaminé à la légalisation de certains produits stupéfiants en passant par le dopage, du droit de naître à celui de mourir, de la prolifération des dealers et des agressions sexuelles déplorées dans nos banlieues au port du voile islamique, toutes ces questions rejoignent une institution : la Justice.

Alors que le secret de l’instruction doit garantir sa bonne administration et le respect de la présomption d’innocence, les différents acteurs de toutes ces procédures ont pris l’habitude d’échanger par médias interposés leurs lignes de défense ou leurs réactions suite à telle mesure d’instruction ou décision rendue par un magistrat.

Soucieux de ne pas laisser le champ libre à ces différents protagonistes, ou bien en mal de notoriété, critiqueront des esprits mal intentionnés, quelques juges d’instruction ont choisi de rompre avec leur réserve coutumière et ont décidé d’occuper à leur tour le terrain médiatique, certains d’entre eux n’hésitant pas à publier un livre sur des affaires pourtant en cours.

Rassurante pour certains et inquiétante pour d’autres, la montée en puissance du pouvoir de nos magistrats devient une réalité d’autant plus préoccupante que des affaires récentes ont révélé de graves dysfonctionnements des services de la Justice, manière pudique de désigner les erreurs, voire les fautes de quelques magistrats, à moins qu’il ne s’agisse de la faillite de notre système actuel.

Dans tout régime démocratique, le pouvoir ne peut conserver une légitimité durable que s’il est accompagné  par son corollaire, la responsabilité, qui tend alors à le renforcer.
Le pouvoir de nos magistrats, leur totale indépendance associée au principe d’inamovibilité, conduit inévitablement à s’interroger sur leur responsabilité.
Nous nous limiterons aux cas des juges d’instruction et du siège, donc à ceux qui rendent des décisions, à l’exclusion des parquetiers, procureurs de la République qui requièrent aux droits et aux intérêts de la Société au nom du Ministère public.

Le concept de responsabilité exprime l’obligation de réparer le dommage causé à autrui par sa faute ou de supporter la sanction de la violation d’une règle sociale. Ainsi comprise, la responsabilité juridique, orientée vers le passé qu’elle clôture par le prononcé d’une sanction ou d’une mesure de réparation, est une forme de responsabilité-sanction.

Le Magistrat qui viendrait à manquer aux devoirs de son état - devoirs d’impartialité, de diligence, de loyauté, d’intégrité, de respect du secret et de la présomption d’innocence, et enfin de réserve -, ne saurait échapper à cette forme de responsabilité-sanction, tout comme tout autre individu qui commet un dommage par sa faute ou sa négligence.

Pour le citoyen, cette responsabilité se décline dans  l’article 1382 du Code Civil qui dispose que «  tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer ».
Pour Antoine GARAPON, « être responsable, c’est accepter d’être questionné, de comparaître, de voir ses décisions soumises à l’examen du public. C’est la possibilité du regard et de la mise en question qui fait la responsabilité ».
Rendre les Magistrats responsables de leurs actes participerait à conforter leur nécessaire indépendance, à affirmer une légitimité de plus en plus souvent contestée, et enfin, à restaurer une zone de confiance indispensable pour tout justiciable et dont la perte ne peut que nuire à notre démocratie.

Quelques rappels historiques
L’exigence d’une certaine éthique dans les devoirs professionnels des magistrats est très ancienne. Déjà dans la Rome antique, la loi des XII Tables punissait de mort le juge qui avait reçu de l’argent ou des présents.
Au Moyen-Âge, aucune morale judiciaire ne pouvait se concevoir en dehors d’une certaine référence obligée à la justice idéale, nécessairement divine, et à la morale commune, nécessairement religieuse. Être juge, c’était usurper un pouvoir divin, mais cette usurpation devenait légitime si son détenteur acceptait d’engager sur son acte son propre salut ; autrement dit, si pour juger il acceptait d’être justiciable.
Au XVIème siècle, une Ordonnance royale prescrivait aux officiers royaux chargés de la Justice de refuser toute faveur des justiciables, comme d’éviter la fréquentation de malfaiteurs notoires.
La déontologie des juges ne cessera de se perfectionner, notamment par la mise en place d’un régime disciplinaire auquel viendra s’ajouter un système de responsabilité pénale ou civile. Dès l’Ancien Régime, les sanctions disciplinaires ne seront pas exclusives des sanctions pénales, et tout magistrat coupable de concussion, corruption ou autres méfaits pourra être condamné à une sanction disciplinaire sans préjudice d’une sanction pénale que l’époque voulait exemplaire et publique : condamnation à mort, aux galères ou au pilori.
Autres temps, autres mœurs, la réflexion déontologique au sein de la magistrature s’affaiblira considérablement au XXè siècle.
Comme le fait observer Antoine GARAPON, « notre tradition juridique répugne à aborder cette question alors que paradoxalement le bon fonctionnement de notre système judiciaire repose largement sur elle ».
Le mythe du juge irréprochable et à l’abri de l’erreur demeure immuable et sa fonction sacralisée.

La situation actuelle
Si elle s’est affaiblie au cours des siècles, qu’en est-il aujourd’hui de la responsabilité de nos magistrats dans l’exercice de leurs fonctions ?
Avant tout développement, il nous apparaît utile de faire la distinction entre les conséquences désastreuses d’une décision de justice rendue par un magistrat et la manière de se libérer de sa mission.
En effet, dans le premier cas, le juge considéré comme « la bouche de la loi », ne doit pas être inquiété dès lors qu’il applique correctement les textes ; il est garant de la bonne application des lois dont il nous rappelle ne pas être l’auteur. Autrement exprimé, si la loi est mauvaise, le magistrat critiqué nous renvoie vers le législateur et nous invite à épuiser les voies de recours.

En revanche, lorsque ce même magistrat cède à la tentation d’user, et parfois d’abuser du placement en détention provisoire sans autre fondement que celui intolérable d’exercer une pression pour contraindre un prévenu à livrer des aveux, lorsque par un déficit évident de soin apporté à une instruction, il en paralyse l’évolution normale ou lorsque son comportement s’inscrit en totale contradiction avec les engagements de son serment, alors sa responsabilité personnelle doit être retenue et engagée.
  
Il convient à ce stade de distinguer trois niveaux de responsabilité :
- la responsabilité pénale,
- la responsabilité civile,
- la responsabilité disciplinaire.

La responsabilité pénale
Sur le plan pénal, le juge ne bénéficie plus d’aucun privilège de juridiction depuis la loi du 4 janvier 1993. Sa responsabilité peut donc être engagée pénalement en tant que citoyen comme en sa qualité d’agent public. Cependant, dans l’exercice de ses fonctions, le législateur a limité sa responsabilité à la corruption, au déni de justice et à l’abus d’autorité.
Pour les magistrats qui assument en plus de leur mission juridictionnelle des fonctions de chefs d’établissement de palais de justice, les responsabilités habituelles de sécurité, d’hygiène ou d’organisation du travail viennent s’ajouter.

La responsabilité civile
Sur le plan civil, le souci de sauvegarder l’indépendance des magistrats a conduit le législateur à opter pour des régimes de type administratif qui reposent sur un mécanisme de substitution de la responsabilité de l’Etat à celle des magistrats. Le régime général de responsabilité civile des magistrats se caractérise donc par l’absence totale de responsabilité directe, indépendamment du fait que la faute commise soit personnelle, si tant est que cette faute se rattache au service public de la Justice, ou si, commise en dehors de l’exercice des fonctions, elle en conserve quelques liens. Plus simplement, la seule limite à ce principe se résume à la faute purement personnelle du juge, détachable du service, et dont il doit assumer l’entière responsabilité.
Au terme de leur statut défini par une Ordonnance du 22 décembre 1958, les juges de l’ordre judiciaire ne sont responsables que de leurs fautes personnelles, tout en précisant que lorsque cette faute se rattache au service public de la Justice, leur responsabilité ne peut être engagée que par l’action récursoire de l’Etat. Autrement dit, le justiciable ne peut se retourner que contre l’Etat, la mise en cause directe des magistrats étant écartée par la Loi. En cas de condamnation, l’Etat aura alors la faculté d’exercer une action récursoire dirigée contre le juge qu’il aura pécuniairement couvert.

La responsabilité disciplinaire
La nécessité d’une réforme visant à mener le juge à répondre de ses fautes commence à prendre corps dans le domaine disciplinaire. Cette avancée semble correspondre à la prise de conscience des justiciables de la puissance que les magistrats concentrent entre leurs mains. Qu’il rassure ou qu’il inquiète, leur office juridictionnel appelle, au-delà d’une possible indemnisation des dommages visant à réparer sa défaillance, une réflexion sur les actions à engager pour éviter la prolifération des négligences, des erreurs et des fautes.
La responsabilité disciplinaire fait vœux de prévenir ces éventuelles dérives.

Cette pratique disciplinaire de la magistrature a connu dans la dernière décennie une évolution importante.
Pour autant, l’effort doit être poursuivi.
Tout d’abord, l’organe disciplinaire mérite d’être redéfini au niveau de sa composition.
Il apparaît indispensable de réviser le mode de recrutement du Conseil Supérieur de la Magistrature, sa composition étant organisée par l’article 65 de la Constitution.  
Les magistrats élus par leurs pairs, dans divers collèges, dominent numériquement les membres nommés par le Président de la République et les présidents des deux assemblées, et élus par le Conseil d’Etat. Il faut donc inverser la majorité du CSM et faire élire ses membres extérieurs au Corps, et non plus nommer, par un collège représentatif.
L’institution devrait y gagner ainsi un supplément de légitimité démocratique.

Quelques propositions du GROUPE MIALET.

1) Nous proposons d’inverser la proportion des magistrats, actuellement majoritaires, dans la composition du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Nous pensons qu’une nouvelle composition du CSM devrait permettre de s’attaquer au corporatisme délétère en s’orientant, par la voie de l’élection et non plus de la nomination, vers une plus forte représentation des autres institutions et des victimes.

2) Il devient urgent et prioritaire d’autoriser tout justiciable à dénoncer les dérives de nos magistrats à la formation disciplinaire. La réforme de la Constitution dont le processus a été interrompu en 2002 prévoyait la création d’une commission nationale d’examen des plaintes des justiciables. Cette commission aurait été composée d’un conseiller ou président de chambre à la Cour de cassation, d’une personnalité désignée par le médiateur de la République et enfin, d’une personnalité désignée par les présidents du Sénat et l’Assemblée Nationale. Cet organe aurait recueilli les plaintes de toute personne s’estimant lésée par un dysfonctionnement du service de la Justice ou tout autre fait susceptible de recevoir une qualification disciplinaire et aurait rendu une décision insusceptible de recours de transmission ou non au Ministre de la Justice et au chef de cour compétent afin de saisir le CSM. Quelle que soit la forme retenue, il convient de réfléchir sur la reprise de la mise en place d’une procédure de traitement des réclamations des justiciables accompagnée de la création d’une instance directement saisissable par le justiciable et détaché des juridictions locales.

3) La question de la responsabilité des magistrats au titre des actes juridictionnels et de poursuite doit être évoquée. Il nous apparaît que les choses doivent être appréhendées plus du côté de la responsabilité disciplinaire que civile. L’indemnisation d’un préjudice éventuel est assurée par l’action en garantie contre l’Etat pour faute lourde dans le fonctionnement du service judiciaire, sur le fondement de l’article L 781-1 du Code de l’organisation judiciaire. On peut toujours débattre sur l’opportunité d’élargir les possibilités de mise en cause de la responsabilité civile personnelle des magistrats fautifs, qu’elle soit ou non détachable du service. En revanche, il importe que l’organe disciplinaire se prononce en cas de condamnation de l’Etat, et ce de manière systématique et non plus discrétionnaire. De plus, la sanction pénale n’étant pas exclusive de celle prononcée sur le plan disciplinaire, les condamnations devenues définitives devraient être rendues publiques. Le CSM lui-même, dans son rapport d’activité de l’année 1999 en suggérait le principe : toute décision définitive de condamnation de l’Etat pour fonctionnement défectueux des services de la justice devrait être communiquée au garde des Sceaux et aux chefs de Cour intéressés, de manière à permettre l’introduction d’une procédure disciplinaire si elle relevait de la part d’un magistrat à un manquement à ses obligations professionnelles.

4) L’absence de traitement de la responsabilité des magistrats conduit désormais à s’interroger sur le bien fondé du maintien de leur indépendance associée au principe d’inamovibilité. Cette réflexion sur le couplage de l’indépendance et de la responsabilité est fondamentale, comme pourrait l’illustrer une comparaison avec le système monétaire, décisif dans la régulation économique.

Le principe de l’indépendance des banques centrales, qui garantit la stabilité monétaire (les crises de l’entre-deux guerres ont souligné leur rôle déterminant non seulement dans les équilibres économiques et sociaux mais aussi pour le maintien des libertés démocratiques), semble désormais s’imposer. Pour autant, il existe plusieurs conceptions de l’indépendance des institutions chargées de conduire la politique monétaire. Aux Etats-Unis, la FED (Banque fédérale) est pleinement maîtresse de ses décisions mais en rend compte régulièrement au Congrès et au Président, tout en assurant une parfaite transparence à travers la publication intégrale des minutes et des votes au sein du comité de politique monétaire. Dans l’Euroland, la BCE (Banque centrale européenne) s’est taillée un statut sur mesure, fondé sur une conception absolutiste de l’indépendance qui refuse toute forme de contre-pouvoir et repose sur une opacité soigneusement entretenue. Or, l’avantage en termes de légitimité (capacité à influencer les marchés) et d’efficacité (performance en termes de régulation conjoncturelle, de politique structurelle, des gestions des chocs et des risques du capitalisme)  évolue en faveur de la FED.
Une autre illustration des risques qui découlent d’une conception absolutiste de l’indépendance du magistrat peut être trouvée dans les vicissitudes de la fonction de procureur indépendant aux Etats-Unis. Créée après le scandale du Watergate, cette institution a été supprimée en 1999 au terme de l’affaire CLINTON-LEWINSKI, qui vit le juge Kenneth Star détourner la fonction dont il était investi pour la transformer en instrument d’une guerre politique stérile contre le Président des Etats-Unis. La condition préalable à une sortie de crise ouverte entre l’exécutif et le judiciaire consiste à éviter le conflit de légitimité, qui tend à affirmer le suprématie du suffrage universel pour les uns, et de la règle de droit pour les autres. La séparation des pouvoirs reste indissociable de leur coopération, et l’indépendance de la responsabilité.

5) Nous appelons le législateur à prendre des mesures répressives pour ne plus tolérer les interventions médiatiques des magistrats dans les affaires en cours, à l’exclusion bien évidemment des stricts besoins commandés par l’information et qui concernent les procureurs.

6) Veiller à ce que les magistrats consacrent un nombre de jours de formation suffisamment conséquent, dans le cadre de l’Ecole Nationale de la Magistrature et en dehors de celui-ci, pour justifier d’un niveau de compétence indispensable compte tenu de l’évolution des règles et de notre environnement . Les magistrats ne peuvent pas rester déconnectés de la réalité, qu’il s’agisse de l’évolution de notre société, des contraintes  qui pèsent sur les acteurs économiques ou nos décideurs politiques?

7) Les dossiers particulièrement sensibles ou exigeant des compétences spécifiques devraient être traités par plusieurs juges afin de limiter les risques de dérapages ou de lenteur préjudiciable, tout en s’assurant à la fois d’une meilleure technicité et d’une meilleure distance face au traitement d’un dossier ou d’une décision (cette mesure serait particulièrement salutaire dans le cadre de la conduite des instructions pénales).

8) Il est communément admis que bon nombre de dysfonctionnements interviennent au stade des instructions. Le juge d’instruction devrait être nommé parmi des magistrats ayant exercé d’autres fonctions pendant plusieurs années. Ce poste particulièrement sensible et exposé ne devrait plus être confié à de jeunes magistrats inexpérimentés sortant de l’Ecole Nationale de la Magistrature.

9) Nous pensons que notre procédure inquisitoire doit désormais évoluer vers une procédure contradictoire. Le système actuel oppose à une personne mise en examen pas moins de trois accusateurs : la (ou les) partie(s) civile(s), le Ministère Public et le juge d’instruction lorsqu’il faillit dans son obligation d’instruire à charge et à décharge. Il apparaît désormais admis qu’une procédure, sans toutefois dupliquer la procédure accusatoire des pays anglo-saxons, confiant l’accusation au Parquet, la défense aux Avocats et l’arbitrage au juge de l’instruction, offrirait de bien meilleures garanties aux parties. Il faut séparer les fonctions de l’enquête de celles de la décision et établir une égalité entre les pouvoirs de l’accusation et de la défense dans le choix et la conduite des investigations permettant de participer à la manifestation de la vérité pour reprendre une expression couramment utilisée.

10) Est-il possible d’envisager la couverture des risques liés aux fautes des magistrats par la mise en place d’un système d’assurances privées de façon à mieux sensibiliser nos juges à la réalité du coût de la réparation des dommages qu’ils peuvent causer ?
Les médecins, les architectes, les avocats et bon nombre d’autres professions disposent de cette protection. Pourquoi pas les juges ? Un article de l’Express en date de mars 2005 et rédigé sous la plume de Gilles GAETNER nous apprend qu’une loi votée en Italie en 1988 prévoit qu’un magistrat puisse, sur ses deniers personnels, indemniser une victime en cas de faute grave ou de déni de justice. Les juges transalpins souscrivent alors des contrats d’assurance, à l’instar de ce que font chez nous les trésoriers payeurs généraux.
Mais, nous dit-on, la meilleure des garanties n’est elle pas celle que nous offre aujourd’hui l’Etat ?
Certes, mais lorsque l’Etat garantit financièrement le règlement des dommages causés par le fait d’un magistrat, sa capacité dépend des budgets alloués à ces fins, donc de nos impôts?
Il devient impératif que les sommes accordées, dont on peut suspecter le montant compte tenu du fait que ce sont d’autres magistrats qui les fixent, se rapprochent enfin du montant quantifiable des préjudices subis. Car, après avoir subi les erreurs d’un magistrat, et de devoir en supporter toutes les conséquences, la moindre des précautions consiste à dispenser la victime d’ une seconde atteinte en lui accordant des dommages dont la modicité est souvent vécue comme une agression supplémentaire, et d’autant plus insultante qu’elle devient libératoire pour l’Etat.

11) Le groupe MIALET propose la création d’un observatoire à dimension européenne identifiant les législations pénales en vigueur sur un nombre de thèmes suffisamment limité pour en permettre la comparaison, ainsi que les résultats des différents traitements judiciaires des principaux dysfonctionnements entrepris.
Cet outil servirait incontestablement de code de bonne conduite pour nos juges.

CONCLUSION
La responsabilité de nos magistrats devient une question importante, sinon une priorité.
Omniprésents dans nos vies, de manière directe ou indirecte, car le politique cède parfois à la tentation de transférer à nos juges le soin de régler des litiges ou des questions fondamentales qui normalement relèvent de sa compétence, leur indépendance et leur inamovibilité ne peuvent plus se concevoir sans une large légitimité qui trouvera sa source dans leur acceptation à être à leur tour amené à rendre des comptes et à endosser leur éventuelle responsabilité.
Aujourd’hui, l’Etat prétend se substituer au magistrat défaillant et il dispose, par la mise en œuvre éventuelle de l’action récursoire, de la faculté de sanctionner le juge définitivement condamné qu’il a couvert financièrement.
Insuffisant, et encore, l’Etat doit-il le faire?
Parmi les réflexions proposées, nous espérons que certaines pourront prospérer et inspirer le législateur.
Le groupe MIALET est conscient qu’il ne faut pas mélanger l’institution et les hommes, que les erreurs de certains ne sauraient jeter l’opprobre sur tout le corps des magistrats, mais les membres de MIALET, et combien d’autres anonymes, quand bien même la justice les aurait enfin innocentés, voient une partie de leur vie sacrifiée à la suite d’erreurs.
L’absence de reconnaissance de la faute d’un magistrat, sans même parler d’une juste réparation pécuniaire des dommages, participe également à la douleur causée par l’erreur initiale elle-même.
La Justice reste une autorité, en aucun cas un pouvoir, et le maintien de leur indépendance doit protéger les magistrats de tout risque d’instrumentalisation de l’autorité par le pouvoir, à condition toutefois d’accepter, à défaut de la revendiquer, leur responsabilité et sa mise en jeu devant le citoyen.
En appelant la responsabilité des magistrats, MIALET est conscient que cette évolution doit être accompagnée d’une refondation des incriminations, des procédures et d’une nouvelle organisation de notre système judiciaire.

Gilles BLANC
Président du GROUPE MIALET 
http://www.groupemialet.org/
 

 

"Le vainqueur est celui qui tient une heure de plus"

 


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